Pour Nicolas, confinement rime avec perfectionnement

Il parcourt habituellement les pistes du monde entier avec son épée en quête de performances. Désormais confiné, Nicolas n’en perd pas ses objectifs et voit même plus loin encore… Rencontre !

Le confinement, que l’on ne s’y trompe pas, cela reste déroutant. Surtout pour un tireur comme Nicolas Poncin. À 21 ans, le jeune épéiste a déjà pas mal bourlingué grâce à l’escrime et poursuit sa progression au plus haut niveau national. Alors, un coup d’arrêt tel que nous le vivons actuellement peut être déstabilisant, mais… « Je le vis plutôt bien, confie-t-il. Je garde un rythme de vie comparable à l’avant confinement, je me lève vers 8h, je me couche vers minuit, je fais attention à mon alimentation et  je m’occupe. »

Alors évidemment, inutile de vous préciser que pareil passionné trouve bon nombre d’occupations autour de l’escrime. Pas seulement en tenue de sport, mais désormais en mode étudiant. « La plupart de mes activités sont à l’arrêt, je mets donc tout ce temps à profit. Je prends ça comme une opportunité. Je lis des livres sur la performance sportive, achetés avant le confinement. J’ai commencé récemment des formations en ligne dans le suivi sportif et je me lance aussi dans d’autres projets escrime… » Mais cela, Nicolas nous en réserve la surprise via les réseaux sociaux ! Lecture, entraînement, mais pas que… « Je m’essaie  à la cuisine un peu plus sophistiquée, je prends des nouvelles de mes proches et je travaille mes langues.« 

Dans une spirale positive

Mais revenons en à nos moutons. Nicolas, comment se passait ta saison avant le confinement? « Ma situation était assez positive, je digérais tout le travail effectué à Madrid et il commençait à payer. Mes résultats s’amélioraient petit à petit et je rattrapais mes objectifs de saison. » Et pour cause, entre un top 2 national, des qualifications aux Championnats d’Europe U23 et Championnats d’Europe seniors, le programme était aussi alléchant que chargé. Si le confinement a stoppé sa spirale positive, Nicolas préfère voir le verre à moitié plein. « D’une part, c’est un peu frustrant, mais d’autre part, au moins, j’ai été mis en stand-by dans une période positive, ce qui me permet d’être plus serein et d’entrevoir la suite de manière optimiste !« 

Dès lors, pas une minute à perdre ! Nicolas poursuit son entraînement quotidiennement. « J’ai la chance de pouvoir utiliser le garage de ma grand-mère qui habite  juste à côté de chez moi. J’y vais 2h par jour, tous les jours. Je structure ma semaine avec 3 séances de préparation physique un jour sur deux (sur base du programme de mon préparateur physique). Entre ces séances, j’axe mon travail sur des fondamentaux afin de perfectionner des gestes et rattraper des lacunes. » Mais il n’en oublie pas que l’escrime est un sport qui doit aussi se pratiquer avec un adversaire pour mieux progresser. Son objectif premier est donc clair. « L’escrime étant un sport de « feeling » c’est très difficile de progresser sans match. Nous allons tous sortir de ce confinement moins performant (dû à ce manque de pratique contre un adversaire). Mon objectif physique, est de limiter cette perte, de reprendre le travail le plus vite possible et sans risque de blessure.« 

Une fois cette période compliquée derrière nous, nul doute qu’il sera fin prêt pour la reprise et de nouveaux objectifs qu’il établira avec les professionnels qui l’encadrent. En attendant voici quelques mots pour vous aider à patienter durant les quelques semaines qu’il nous reste à traverser: « Même si c’est une période difficile qui entraîne un mode de vie particulier, respectons toutes les consignes afin d’en finir au plus vite ! Restons chez nous !«