Road to JO avec Jolien : « Me qualifier pour Paris 2024 et puis à Los Angeles comme mon grand-père ! »

Voici venu le deuxième épisode de Road To Paris 2024 ! Nous partons cette-fois-ci à la rencontre de Jolien Corteyn ! Notre sabreuse numéro un qui met tout de son côté pour pousser sa carrière sportive le plus loin possible ! À l’heure d’écrire ces lignes, Jolien passait les dernières étapes afin d’intégrer le programme Top Sport de la Défense belge pour pouvoir vivre de son sport, s’y investir corps et âme et partir au pays de l’Oncle Sam pour pousser son entraînement le plus loin possible. Et autant dire que son évolution montre qu’elle est sur le bon chemin ! Découverte d’une jeune tireuse de 22 ans qui rêve, elle aussi, d’atteindre les Jeux Olympiques !

Bonjour Jolien, pourrais-tu nous en dire un peu plus sur ta carrière et cette passion qui t’anime depuis tant d’année

J’ai commencé l’escrime à l’âge de 4 ans. C’est parce que je suis pratiquement né avec un sabre à la main avec mon grand-père (Ignace Corteyn) et mon père (Paul Corteyn) qui ont tous deux été entraîneurs d’escrime (mon père est toujours mon entraîneur). Sans compter que ma maman a aussi fait de l’escrime et que ma sœur venait voir les entraînement.

Une véritable histoire de famille donc. Pour quelle raison t’es tu intéressée au sabre ?

Entre-temps, j’ai essayé les autres armes, mais je pense que le sabre me convient le mieux. Rapide, explosif, un peu agressif, j’aime ça ! J’aime aussi le fait qu’on ne sait jamais ce qui va arriver, qu’on ne sait jamais ce que l’adversaire va faire. Il faut donc toujours être prêt à faire face à toutes les situations. Il faut une capacité de réaction extrêmement rapide. Personnellement, je pense que l’escrime (toutes armes confondues) est un sport très complet : il faut être très fort mentalement, avoir des jambes fortes et explosives, une bonne coordination œil-main et bien d’autres choses encore. C’est un sport qui reste toujours stimulant et intéressant !

Le personne renseignée savent que tu t’es récemment tournée vers l’armée belge. Peux-tu nous expliquer pourquoi et ton parcours ? Qu’est-ce que cela vous apporte et que devez-vous faire pour conserver ce statut ?

En effet, je suis actuellement en train de m’entraîner à l’armée ! J’ai vu que Neisser Loyola était dans la défense, ce qui m’a incité à m’inscrire également dans la défense. L’un des raisons de ce choix est que j’aime beaucoup le fait de pouvoir aller représenter l’armée belge dans le monde entier lors de tous les championnats. Mon grand-père a également été entraîneur pour l’armée et en a toujours parlé en termes élogieux. Ce choix personnel crée un lien encore plus fort avec lui ! En outre, la défense peut apporter une stabilité financière. J’ai l’intention de continuer à faire de l’escrime au niveau international pendant longtemps et la défense m’offre la possibilité de faire de mon sport, mon travail !

Ensuite les USA ? Veux-tu bien nous parler de ce changement ?

Je suis en effet en formation aux Etats-Unis, avec mon père. Nous sommes à Dallas, au Texas. C’est là que je m’entraîne à l’Académie Globus. Je m’y entraîne 6 jours sur 7. Le matin, je fais des exercices physiques qui durent plus de 2 heures. L’après-midi et le soir, je prends un cours avec mon père, puis je m’entraîne pendant environ 2 heures. Entre les séances d’entraînement, je suis occupé par mes études. J’étudie le journalisme dans une école belge (Artevelde Hogeschool). Je traite les cours de manière indépendante et je passe les examens en ligne. Je n’ai donc pas de bourse.
La plus grande différence est qu’en Amérique, j’ai de bons partenaires d’entraînement. Cela m’a un peu manqué en Belgique. Auparavant, lorsque l’école de sport de haut niveau fonctionnait bien, j’avais également de bons partenaires d’entraînement. Mais ces dernières années, tout s’est malheureusement effondré. En Amérique, je peux aussi m’entraîner davantage et ressentir le soutien et la motivation de tous les côtés ! À mes yeux, il n’y a donc que des avantages ! J’espère gagner beaucoup de rythme avec ce changement, beaucoup de matchs d’escrime contre différents adversaires et différents types d’escrime. De cette façon, j’espère devenir une escrimeuse complète qui pourra se mesurer à tout le monde !

Niveau des résultats, qu’espères-tu réaliser cette année ? Quel est ton objectif pour cette saison ?

J’espère briller au tournoi de zone prévu pour la qualification pour les JO. Avec un peu de chance, me rendre à Paris ! Cela va être incroyablement difficile, mais je ferai tout ce que je peux pour y parvenir ! Pour le reste, j’espère obtenir des résultats stables lors des coupes du monde et des championnats, avec de temps en temps des grosses performances (sic).

Et quel est ton plus grand objectif en escrime ?

Mon plus grand objectif est de participer aux Jeux de toute façon. Mon  » scénario de rêve  » est de participer aux Jeux de Paris en 2024 et d’y acquérir le plus d’expérience possible, puis de pouvoir décrocher une médaille à Los Angeles en 2028. Cela permettrait également de boucler la boucle, car mon grand-père était présent aux Jeux de Los Angeles de 1984 avec son équipe (grand-père était l’entraîneur de l’équipe nationale allemande). Son équipe avait alors décroché la quatrième place.

Pour terminer, si tu devais parler de l’escrime à quelqu’un qui ne connait pas ce sport et que tu devais le convaincre, que dirais-tu ?

Comme je l’ai déjà dit, l’escrime est un sport où l’on ne s’ennuie jamais. Il faut être rapide, tactique et fort. Il faut toujours être prêt à tout et avoir une longueur d’avance sur l’adversaire. Pour moi, c’est le sport idéal pour évacuer toutes mes émotions. J’apprécie énormément les moments passés sur les pistes !